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Le texte
Le texte se découpe en deux parties et retranscrit la vision de deux personnages sur leur premier amour respectif.
Dans la première partie, l’héroïne à 20 ans s’exprime à travers un journal intime, tandis que son alter ego de 30 ans, en deuxième lecture, offre un regard plus mature sur son vécu et sur elle-même. Dans la seconde partie, le héros masculin s'exprime sous la forme épistolaire.
Le but du roman est de se positionner sur la question suivante : En tant qu'adulte, que reste-t-il de l'idéalisme, de l'innocence et des rêves de son adolescence ? Doit-on les abandonner ou les conserver ? Le roman se positionne en faveur de les garder précieusement, jusqu'à ce qu'ils se réalisent.
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Les illustrations
33 tableaux techniques mixtes illustrent le symbole de la main et de tout ses gestes, à travers la relation amoureuse des personnages principaux.
56 illustrations à l’encre soulignent la vision de l’héroïne à 30 ans et apportent un éclairage différent, tantôt poétique, tantôt humoristique.
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Le résumé de l'histoire
Première partie : ELLE
A vingt ans, malgré son regard ironique sur le monde, Caroline conserve ses rêves d’adolescente, où se côtoient gloire et amour. Sa première année dans une école d’art, qu’elle suppose le début d’une brillante carrière en tant que dessinatrice de bande dessinée et sa rencontre avec son premier amour, idéalisée depuis ses seize ans, ne se passent pas tout à fait comme prévu. Ses objectifs revus à la baisse, elle entre, petit à petit, dans l’âge adulte.
Dix ans plus tard, Caroline retrouve son journal intime et fait face à ses sentiments d'adolescente qui l'amènent à se questionner. Lui reste-t-il suffisamment d'idéalisme pour tenter de retrouver son premier amour et découvrir ce qu'est devenu l'homme, qu'elle n'a cessé d'aimer ?
Deuxième partie : LUI
A trente-cinq ans, Amiel vit en suspens depuis la mort de son premier amour, tuée dans un accident de voiture, dont il se sent responsable. Au lieu de faire son deuil, il s'enfonce dans la culpabilité. Engagé dans une école d'art en tant que professeur de peinture, il se prend d’affection pour Caroline, l'une de ces élèves, et se laisse séduire par son innocence. Malgré la résolution d'Amiel de tenir Caroline à distance, il devient son mentor, puis, son amant. Persuadé que lorsqu'elle verra son vrai visage, elle s'éloignera de lui, il ne peut supporter qu'elle accepte son passé et coupe les ponts.
Seul à nouveau, il commence à faire son deuil, à travers une correspondance imaginaire, destinée à son élève absente, qui revisite son premier amour et sa fin tragique.
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Caroline
A vingt ans, elle demeure idéaliste et conserve ses rêves d'adolescente. Ses longs cheveux roux entourent des yeux verts expressifs, occupés à observer avec ironie, le monde absurde qui l’entoure. Hypersensible, elle développe très tôt une carapace de mutisme et de froideur, pour se protéger des autres, qui ne l'aide pas à trouver sa place ni à s'intégrer à l'école.
Ses parents ne s'entendent pas et elle n'a que peu de relation avec son père. Ils l'encouragent à sortir d'avantage, mais par peur de s'ouvrir aux autres, elle préfère s'évader à travers le dessin, lire ou surfer sur internet. Cet isolement ne facilite pas les rencontres. Depuis le début de son adolescence, ultra novice en matière de relation amoureuse, Caroline attend, en vain, que le grand amour se décide à frapper à sa porte.
Malgré la tentative de dissuasion de sa conseillère en orientation, Caroline décide d'entrer dans une école d’art avec pour objectif de devenir dessinatrice de bande dessinée. Mais le manque de structure de l'école, la bizarrerie de ses camarades de classe et la décontraction de ses professeurs la déconcerte.
Amiel, son professeur de peinture, est l’exception qui confirme la règle. A travers lui et la matière qu’il enseigne, elle découvre un nouveau monde. Caroline ne peut s’empêcher d’admirer ce personnage et de se retrouver dans sa personnalité taciturne. Malgré l'attitude lunatique d'Amiel, elle tombe amoureuse de lui.
Il devient son mentor, puis, grâce à la persévérance de Caroline, son amant. Lorsqu’il lui avoue qu’il est prisonnier d'un fantôme, elle ignore sa mise en garde et fonce tête baissée. Amiel sera son premier amour, qu’il le veuille ou non.
Bien que le mal-être apparent d'Amiel la dérange, elle ne lui demande pas d’explications pour qu'il ne chute pas du piédestal où elle l'a érigé. Caroline préfère se voiler la face, jusqu'à ce que son besoin de connaître la vérité devienne plus fort. Alors elle questionne Amiel. Mais celui-ci n'est pas disposé à répondre à toutes ses interrogations et préfère laisser sous silence la partie de son passé, qui le hante.
Caroline finit par apprendre la vérité de quelqu'un d'autre. Amiel était au volant lors de l'accident de voiture, qui a causé la mort de sa femme. Même si elle ne sent pas de taille à l'aider à surmonter sa culpabilité, l’empathie qu’elle ressent pour lui est plus forte que sa raison. Elle prend la décision de rester avec lui.
Mais Amiel ne le supporte pas car il n'arrive pas à se pardonner à lui-même. Il amorce un retrait stratégique. Caroline supporte mal cette fuite, qu'elle confond avec une trahison.
Deux ans plus tard, Caroline reçoit des nouvelles d'Amiel sous la forme d'une invitation laconique à une exposition, mais sa blessure est encore trop fraîche et elle décide de ne pas s’y rendre.
Huit ans plus tard, elle fait un cauchemar, qui l'incite à faire le ménage de sa cave. Elle y retrouve son journal intime daté de l’année de ses vingt ans. En parcourant ses écrits, elle pose un autre regard sur son histoire, sur Amiel et sur elle-même. Mise en face de ses sentiments d'adolescente, elle se questionne sur la place que l'idéalisme occupe désormais dans sa vie.
Devrait-elle enterrer définitivement ce sentiment ou tenter une expédition folle pour retrouver Amiel et voir ce qu'est devenu l'homme, qu'elle n'a cessé d'aimer ?
Malgré ses doutes, elle tente le tout pour le tout, retrouve l'adresse d'Amiel et se présente devant sa porte en se demandant quel accueil, il lui réservera.
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Amiel
Trente-cinq ans, mal rasé, cheveux noirs ébouriffés et yeux bleus perçants, Amiel se soucie peu de l’apparence négligée qu’il renvoie. Taciturne, il parle peu, mais lorsqu'il ouvre la bouche, ses propos sont souvent sarcastiques. Derrière ce masque d'ironie, se cache un grand timide.
Fils unique, sa relation avec ses parents est tendue car ceux-ci ont du mal à comprendre leur extra-terrestre de fils. Poussé par ses parents à faire des études de droit qui l’ennuient terriblement, Amiel plaque tout pour devenir peintre. Au Beaux-arts, l'un de ses professeurs reconnaît son talent et le prend sous son aile.
A vingt ans, il rencontre Lyse, qu’il considère comme la femme de sa vie. A vingt-cinq, sûr de son choix, il lui demande de l’épouser. Cinq ans plus tard, elle meurt dans un accident de voiture alors qu’il était au volant. Lui s’en tire sans une égratignure et s'enfonce dans la culpabilité.
Au lieu de faire son deuil, il se débarrasse de tous les souvenirs de sa femme et met sa vie entre parenthèse. Il arrête également de peindre car ses tableaux lui renvoient une image de lui-même, qu'il n'arrive plus à gérer. Pour gagner sa vie, il se fait engager dans une école d’art comme professeur de peinture.
Lorsque ses proches l'incitent à aller de l'avant, il coupe toute relation avec ses amis et sa famille, sauf avec son beau-frère, Pascal, qui ne se laisse pas tenir à distance.
Lorsque son mal être revient frapper à la porte de sa conscience, Amiel se déconnecte et se retire en lui-même.
Alors qu'il hante la bibliothèque de l’école d’art, un livre à la main, il rencontre Caroline. Cette jeune femme lui rappelle la personne qu’il était avant la mort de sa femme. Envoûté par sa jeunesse, son enthousiasme et son talent, il devient, malgré lui, son mentor. A sa demande, il lui lègue son atelier et accepte de lui donner des cours privés de peinture, tout en refusant de retoucher un pinceau.
Malgré son affection pour elle, il essaie de la tenir à distance car il est persuadé qu'il ne mérite pas son amour. Mais Caroline persiste et devient, pour lui, la lumière, qui éclaire le monde d'obscurité dans lequel il s'est enfermé.
Il refuse de lui avouer l’accident et le mal qui le ronge, mais elle finira par apprendre la vérité et à l'accepter. Amiel ne peut pas supporter sa bienveillance. Persuadé qu'il agit pour le bien de Caroline, il disparaît du jour au lendemain en lui laissant un mot d’adieu.
Après sa rupture avec Caroline, Amiel trouve refuge chez son beau-frère Pascal. Amiel se retrouve en prise avec son inconscient, qui l'incite à reprendre la peinture et à revisiter la mort de sa femme. Comme il ne souhaite pas faire ce retour vers le passé seul, il se raconte à Caroline dans une correspondance, qu'il ne lui enverra jamais. A travers ces lettres, il démarre son processus de deuil.
Lorsque les souvenirs et les sentiments, qu'il a occultés lui reviennent en pleine face, il veut reconstruire l'image de sa femme. Alors il se rend sur sa tombe et revisite ses souvenirs d'elle avec Pascal.
Caroline, toujours présente dans son esprit, l'incite à aller de l'avant. Il se réconcilie avec ses parents et se remet à la peinture. Il met sur pied des cours de peinture et rencontre Clémentine, une fillette, qui n'a plus prononcé un mot depuis la mort de son père. Amiel se retrouve dans cette fillette et décide de l'aider. Ils cheminent et progressent ensemble.
Pascal, voyant qu'Amiel est passionné par le travail, qu'il effectue avec Clémentine, lui glisse dans la main une brochure d'une école d'art-thérapie. Amiel hésite, puis, décide de reprendre ses études, car il se rend compte qu'il est prêt à aider les autres à ne pas faire la même erreur que lui.
Amiel rassemble ses peintures et décide de les exposer. Malgré son trac, il invite Caroline à l'exposition, mais ne peut griffonner qu'un « merci !! » sur la carte d'invitation.
Il est déçu de voir qu'elle ne répond pas à son appel, néanmoins, il décide de l'attendre encore un peu.
Lorsqu'il la retrouve devant la porte de sa maison, huit ans plus tard. Il l’accueille d'une manière toute particulière.
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